19.1 Les bois et le manche
Choisir sa Guitare Electrique
de Partoch.com, Choisir une guitare électrique est toujours un dilemme.
Il y a forcément le coté esthétique, que chacun aura en tête et qui est le plus simple à appréhender. Mais le plus important du choix doit être guidé par son niveau, son type de jeu, le style de musique, et encore beaucoup d'autres considération...
On va te filer un coup de main pour y voir plus clair.
Pour bien choisir sa guitare électrique, il est nécessaire de connaître les bases techniques de l’instrument, tant en matière de lutherie que d’électronique.
En effet, selon ton style musical, ton niveau de jeu et bien sûr ton budget, les critères de choix ne seront pas les mêmes.
Avec ce cours on va essayer de t'informer sur les éléments de base concernant les guitares électriques (bois, architecture, micros, accastillage), éléments qui te permettront une fois assimilés de faire ton choix en connaissance de cause.
Nous te proposerons aussi quelques instruments que nous pensons adaptés selon ton niveau et tes goûts musicaux, principalement des modèles que les membres de partoch.com plébiscitent.
Commençons par le bois de la guitare électrique.
Le bois joue un rôle prédominant dans le rendu sonore d'une guitare électrique. Son rôle est aussi déterminant que celui des micros.
Selon les bois utilisés, la couleur du son sera affectée, ainsi que le sustain.
Voici les plus courants. Tu trouveras encore plus de détails dans le cours dédié au bois de lutherie qui se trouve ici
- AULNE (Alder – densité 0.5 à 0.55): Ce bois est assez neutre et n’influe pas fortement sur le caractère sonore de la guitare. Il apporte un bon compromis entre sustain, brillance et précision du son. On le retrouve sur la plupart des Fender Stratocaster et sur un grand nombre de Jackson aux formes les plus agressives.
- PEUPLIER (Poplar – densité 0.5) : Ce bois clair est assez comparable, dans ses caractéristiques, à l’aulne. Il présente toutefois, en règle générale, une densité un peu moins importante, et est moins coûteux que l’aulne.
- ACAJOU (Mahogany – densité 0.55 à 0.80) : Ce bois exotique, relativement clair et de teinte parfois rougeâtre, donne des sonorités rondes, profondes et chaudes associées à un fort sustain. Revers de la médaille, l’acajou procure une intonation moins nette que la plupart des autres bois utilisés en lutherie, avec un son peu brillant. L’acajou se retrouve donc fréquemment sur des instruments dédiés au blues et au rock, où la chaleur du son, sa profondeur et son sustain font des ravages.
- TILLEUL (Basswood – densité 0,55 à 0,6) : Ce bois relativement peu coûteux présente de bonnes qualités acoustiques. Un peu moins dense que l’acajou, il présente toutefois de bonnes qualités de sustain, tout en procurant une intonation un peu plus claire que l’acajou. Au niveau sonore, le caractère du tilleul reste relativement neutre.
On distingue deux sortes de tilleul : le tilleul européen (plus neutre) et le tilleul américain (se rapprochant un peu plus de l’acajou au niveau des caractéristiques acoustiques).
- FRENE (Ash – densité 0,65 à 0,75) : Ce bois clair et veiné procure une attaque très franche, avec un son clair, brillant et très claquant. C’est le frêne qui a donné ses lettres de noblesse à la mythique Fender Telecaster.
- ERABLE (Maple – densité 0.55 à 0,84) : Ce bois est utilisé dans la fabrication des manches, des touches, et des tables de guitares électriques solid-body. L’érable est un bois rigide et assez dense qui conduit particulièrement bien les vibrations, d’où son utilisation très fréquente dans la fabrication des manches.
L’érable est également utilisé pour les tables d’harmonie des guitares électriques solid-body, ce qui permet une excellente propagation de la vibration, et donne une intonation plus claire et plus précise. Les tables en érable se marient très bien avec les corps en acajou, comme sur la Mythique Les Paul.
Chaque bois a donc son effet sur le son.
Une guitare étant un savant assemblage de bois, chacun d'entre eux a ses propriétés, propriétés qui se cumulent en un savant mélange.
Evidemment, Les différentes combinaisons possibles apportent chacune leurs avantages et inconvénients qui sont le fondement du métier de luthier.
Toutefois, certaines choses peuvent être encore précisées, surtout au niveau du manche.
Voilà un endroit sensible a bien des égards. S'il représente notamment le point faible de la guitare d'un point de vue résistance aux chocs, c'est également le noeud de la conductivité du son.
Reprenons rapidement la base. Le son, c'est la vibration de la corde.
Cette vibration se transmet à l'ensemble de la lutherie par les points où la corde est bloquée : le sillet de tête et le chevalet (fixe ou flottant).
Du coup, la guitare entière répond à cette vibration comme un arc dont le bois vibre àprès le départ de la flèche. Mais si le bois de la flèche est d'un seul morceau, ce n'est pas le cas de notre guitare (et heureusement).
Ainsi la façon dont le manche et le corps sont reliés est très importante :
C'est le plus économique et moins complexe a réaliser, de fait, on le trouve sur la majeure partie des instruments d'entrée de gamme et souvent de moyenne gamme.
Il s'agit de fixer par 4 ou 5 vis le talon du manche dans le corps de la guitare. Il est parfois fait usage d'inserts.
Si cette construction n'est pas la meilleure pour le sustain, elle a toutefois l'avantage de permettre de remplacer facilement un manche brisé ou vrillé.
Technique courante sur la guitare de moyenne à excellente facture. Cette fois-ci, le manche est collé au niveau du talon. avantage : le sutain.
Mais cette technique est peu compatible avec les manches fins : déplaçant le point faible de la guitare depuis la jonction, vers le milieu du manche, augmente fortement les risque de casse.
Technique la moins répandue car onéreuse et difficile a réaliser. C'est également la meilleur méthode pour le sustain car le manche est taillé dans une pièce de bois allant de la tête à l'extémité de la guitare, en en traversant le corps. Cette méthode permet de compenser les perte de sutain dûes au vibrato.
Elle fait partie du bois du manche.
Ainsi, le bois du manche est travaillé et fretté.
Le son en est plus brillant.
On colle une couche de bois sur le manche, pour ensuite y fixer les frettes.
Dès lors, toutes les vibrations de cordes frettées passent via cette épaisseur de bois qui permet de couper plus (ébène) ou moins (pallisandre) cette brillance.
C'est boni ? Alors, attaquons la suite : Les micros et l'accastillage des guitares électriques
En effet, selon ton style musical, ton niveau de jeu et bien sûr ton budget, les critères de choix ne seront pas les mêmes.
Avec ce cours on va essayer de t'informer sur les éléments de base concernant les guitares électriques (bois, architecture, micros, accastillage), éléments qui te permettront une fois assimilés de faire ton choix en connaissance de cause.
Nous te proposerons aussi quelques instruments que nous pensons adaptés selon ton niveau et tes goûts musicaux, principalement des modèles que les membres de partoch.com plébiscitent.
Commençons par le bois de la guitare électrique.
Les bois
Le bois joue un rôle prédominant dans le rendu sonore d'une guitare électrique. Son rôle est aussi déterminant que celui des micros.
Selon les bois utilisés, la couleur du son sera affectée, ainsi que le sustain.
Voici les plus courants. Tu trouveras encore plus de détails dans le cours dédié au bois de lutherie qui se trouve ici
- AULNE (Alder – densité 0.5 à 0.55): Ce bois est assez neutre et n’influe pas fortement sur le caractère sonore de la guitare. Il apporte un bon compromis entre sustain, brillance et précision du son. On le retrouve sur la plupart des Fender Stratocaster et sur un grand nombre de Jackson aux formes les plus agressives.
- PEUPLIER (Poplar – densité 0.5) : Ce bois clair est assez comparable, dans ses caractéristiques, à l’aulne. Il présente toutefois, en règle générale, une densité un peu moins importante, et est moins coûteux que l’aulne.
- ACAJOU (Mahogany – densité 0.55 à 0.80) : Ce bois exotique, relativement clair et de teinte parfois rougeâtre, donne des sonorités rondes, profondes et chaudes associées à un fort sustain. Revers de la médaille, l’acajou procure une intonation moins nette que la plupart des autres bois utilisés en lutherie, avec un son peu brillant. L’acajou se retrouve donc fréquemment sur des instruments dédiés au blues et au rock, où la chaleur du son, sa profondeur et son sustain font des ravages.
- TILLEUL (Basswood – densité 0,55 à 0,6) : Ce bois relativement peu coûteux présente de bonnes qualités acoustiques. Un peu moins dense que l’acajou, il présente toutefois de bonnes qualités de sustain, tout en procurant une intonation un peu plus claire que l’acajou. Au niveau sonore, le caractère du tilleul reste relativement neutre.
On distingue deux sortes de tilleul : le tilleul européen (plus neutre) et le tilleul américain (se rapprochant un peu plus de l’acajou au niveau des caractéristiques acoustiques).
- FRENE (Ash – densité 0,65 à 0,75) : Ce bois clair et veiné procure une attaque très franche, avec un son clair, brillant et très claquant. C’est le frêne qui a donné ses lettres de noblesse à la mythique Fender Telecaster.
- ERABLE (Maple – densité 0.55 à 0,84) : Ce bois est utilisé dans la fabrication des manches, des touches, et des tables de guitares électriques solid-body. L’érable est un bois rigide et assez dense qui conduit particulièrement bien les vibrations, d’où son utilisation très fréquente dans la fabrication des manches.
L’érable est également utilisé pour les tables d’harmonie des guitares électriques solid-body, ce qui permet une excellente propagation de la vibration, et donne une intonation plus claire et plus précise. Les tables en érable se marient très bien avec les corps en acajou, comme sur la Mythique Les Paul.
Chaque bois a donc son effet sur le son.
Une guitare étant un savant assemblage de bois, chacun d'entre eux a ses propriétés, propriétés qui se cumulent en un savant mélange.
Evidemment, Les différentes combinaisons possibles apportent chacune leurs avantages et inconvénients qui sont le fondement du métier de luthier.
Toutefois, certaines choses peuvent être encore précisées, surtout au niveau du manche.
La jonction du corps et du manche
Voilà un endroit sensible a bien des égards. S'il représente notamment le point faible de la guitare d'un point de vue résistance aux chocs, c'est également le noeud de la conductivité du son.
Reprenons rapidement la base. Le son, c'est la vibration de la corde.
Cette vibration se transmet à l'ensemble de la lutherie par les points où la corde est bloquée : le sillet de tête et le chevalet (fixe ou flottant).
Du coup, la guitare entière répond à cette vibration comme un arc dont le bois vibre àprès le départ de la flèche. Mais si le bois de la flèche est d'un seul morceau, ce n'est pas le cas de notre guitare (et heureusement).
Ainsi la façon dont le manche et le corps sont reliés est très importante :
Le manche visé (ou "bolt on" en anglais)
C'est le plus économique et moins complexe a réaliser, de fait, on le trouve sur la majeure partie des instruments d'entrée de gamme et souvent de moyenne gamme.
Il s'agit de fixer par 4 ou 5 vis le talon du manche dans le corps de la guitare. Il est parfois fait usage d'inserts.
Si cette construction n'est pas la meilleure pour le sustain, elle a toutefois l'avantage de permettre de remplacer facilement un manche brisé ou vrillé.
Le manche collé ("set neck")
Technique courante sur la guitare de moyenne à excellente facture. Cette fois-ci, le manche est collé au niveau du talon. avantage : le sutain.
Mais cette technique est peu compatible avec les manches fins : déplaçant le point faible de la guitare depuis la jonction, vers le milieu du manche, augmente fortement les risque de casse.
Le manche traversant ("neck-thru")
Technique la moins répandue car onéreuse et difficile a réaliser. C'est également la meilleur méthode pour le sustain car le manche est taillé dans une pièce de bois allant de la tête à l'extémité de la guitare, en en traversant le corps. Cette méthode permet de compenser les perte de sutain dûes au vibrato.
La touche
La touche classique
Elle fait partie du bois du manche.
Ainsi, le bois du manche est travaillé et fretté.
Le son en est plus brillant.
La touche rapportée
On colle une couche de bois sur le manche, pour ensuite y fixer les frettes.
Dès lors, toutes les vibrations de cordes frettées passent via cette épaisseur de bois qui permet de couper plus (ébène) ou moins (pallisandre) cette brillance.
C'est boni ? Alors, attaquons la suite : Les micros et l'accastillage des guitares électriques
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