Choisir un Ampli pour Guitare Electrique
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Lampes, Hybrides ou Transistors ou modélisation ?
On distingue 3 grandes catégories de systèmes de préamplification : les lampes, les transistors, et la modélisation.
On distingue 2 grandes catégories de systèmes d’amplification de puissance : les transistors et les lampes.
On trouve ainsi 4 grandes catégories d’amplis : les amplis à transistors, les amplis hybrides, les amplis à lampes et les amplis à modélisations.
- Les amplis à transistors : le préampli et l’ampli de puissance ont recours à des transistors. Ce système est de loin le moins coûteux. Cependant, c’est aussi généralement le moins satisfaisant au niveau de la qualité du son. En effet, l’amplification à transistors, issue de la HI-FI, donne une neutralité qui ne correspond pas tout à fait à l’esprit de la guitare électrique, notamment au niveau des sons saturés. Un transistor n’est à la base pas conçu pour saturer. Il ne sature que quand on le pousse dans ses derniers retranchements, et dans ce cas, la saturation se fait brutalement (la courbe est écrêtée de façon nette) et ne génère que des harmoniques impaires. Les sons saturés ont donc un côté artificiel et « sale ». Pour réduire ce phénomène, les fabricants d’amplis utilisent de plus en plus des transistors au germanium, qui saturent plus facilement et moins brutalement, mais sans atteindre le rendu des lampes. Par ailleurs, les guitaristes reprochent souvent aux transistors leur côté « froid » et leur manque de dynamique. Par ailleurs, ces amplis n’aiment pas être poussés dans leurs derniers retranchements, et il ne faut pas avoir la main trop lourde sur le bouton de volume : il est donc conseillé de prévoir une bonne marge de puissance.
Cependant, les amplis à transistors possèdent aussi des avantages, notamment leur prix, leur légèreté et leur facilité d’utilisation. Il existe également des amplis à transistors de légende, tels que le mythique Roland Jazz Chorus 120, spécialiste des sons clairs. Des marques telles que Hughes & Kettner et Randall ont elles aussi tenté le pari de fabriquer des modèles haut de gamme à transistors, en exploitant cette technologie de façon optimale, mais sans rencontrer un grand succès commercial. Pourtant, dans l'absolu, en mettant le même soin et des composants de même qualité dans un ampli à transistors que dans un haut de gamme à lampes, on peut tout à fait obtenir quelque chose d'excellent.
- les amplis hybrides : le préampli est muni d’une lampe, et l’ampli de puissance utilise des transistors. Ce système permet de contourner les défauts des transistors au niveau du préampli, notamment au niveau des saturations. Contrairement aux transistors, les lampes saturent plus facilement, et en douceur, et en générant des harmonique impaires, mais aussi des harmoniques paires. L’ampli de puissance à transistors permet de diminuer le coût de fabrication et d’offrir une grande facilité d’utilisation (pas de temps de chauffe). Cependant, l’ampli de puissance à transistors n’est pas capable de retransmettre toute la dynamique et la qualité de son issues du préampli. Par ailleurs, les transistors, contrairement aux lampes, n’aiment pas être poussés à fond. Aussi, il faudra prévoir une certaine réserve de puissance.
Ces amplis intermédiaires, qui représentaient souvent un bon compromis et un rapport qualité/prix intéressant, sont plus ou moins en voie de disparition, remplacés de plus en plus par des modèles à modélisations. Par ailleurs, sur certains amplis soit-disant hybrides, la lampe est purement décorative, et il s'agit seulement d'un argument de vente.
- Les amplis tout lampes : le préampli et l’ampli de puissance utilisent tous les deux des lampes. Voilà ce que la plupart des guitaristes considèrent comme le « must ». De fait, ces amplis sont souvent intouchables au niveau de la qualité du son et de la dynamique. Les saturations sont agréables et naturelles(la courbe du signal n’étant pas écrêtée brutalement, et les lampes générant des harmoniques impaires mais aussi paires), les sonorités sont chaudes, profondes et riches, et la dynamique permet des nuances de jeu intéressantes.
Par ailleurs, on a coutume de louer la puissance des amplis à lampes, en disant qu’à puissance annoncée équivalente, un ampli à lampes sonne deux fois plus fort. C’est à la fois vrai et faux.
Il est vrai qu’un ampli tout lampes de 50 watts tiendra la dragée haute à un ampli transistors de 100 watts, mais les lampes n’y sont pas pour grand chose. En fait, le responsable de cette différence est le transfo de sortie, nécessairement surdimensionné sur les amplis à lampes, qui permet d’atteindre des puissances en crête assez impressionnantes. Un ampli tout lampes de 50 watts RMS pourra ainsi atteindre 120 watts en crête, et ne craindra pas d’être poussé à fond, tandis qu’un 100 watts à transistors ne dépassera les 100 watts en question, et verra la qualité du son se dégrader au fur et à mesure que l’on montera le volume. Autre intérêt de la puissance en crête des amplis à lampes : la dynamique !
En revanche le « tout lampes » n’a pas que des avantages. Ces amplis sont beaucoup plus coûteux et beaucoup plus lourds. Ils nécessitent par ailleurs un temps de chauffe (1 à 2 minutes). Les lampes ne sont pas éternelles et il faudra les changer après quelques années de bons et loyaux services (leur prix reste heureusement modéré).
Par ailleurs, ces amplis ne doivent jamais être déplacés à chaud, et les lampes sont sensibles aux chocs.
Enfin, ce amplis se comportent de façon opposée à leurs homologues à transistors : un ampli à lampes ne donne son plein potentiel en matière de qualité de son et de dynamique que si l’on pousse relativement le volume. C’est la rançon d’un son exceptionnel…
Cependant, il convient tout de même de faire preuve de discernement. Certains prétendus amplis "tout lampes" embarquent une quantité surprenante de transistors, souvent pour renforcer la saturation. Par ailleurs, beaucoup d'amplis à lampes cheap ont recours à des composants de très piètre qualité, qui impliquent une fiabilité très discutable, et ne sonneront pas mieux que leurs homologues à transistors vendus au même prix ou même un brin moins chers.
- Les amplis à modélisation. Dans ce cas, le préampli est à modélisations, et l’ampli de puissance est le plus souvent à transistors. Certains constructeurs (comme Vox sur la série Valvetronix) intercalent une lampe 12au7 entre le préampli et l’ampli de puissance à transistors, afin d’obtenir un son un peu plus chaud et plus naturel. Cette combine a toutefois un défaut : les saturations ne proviennent pas de la lampe (donc, on oublie les harmoniques paires), et la lampe en question est plus décorative qu'utile.
Les préamplis à modélisations s’écartent du principe de fonctionnement des autres préamps par le fait qu’il n’y a pas continuité du signal d’un bout à l’autre de l’ampli. Dans le cas de la modélisation, le signal est modifié en profondeur dans le préamp (il est en fait carrément digitalisé), ce qui induit forcément un manque de transparence (le son propre à l’instrument ne sera pas aussi bien respecté qu’avec les autres technologies).
Ces amplis à modélisations, de plus en plus à la mode, offrent au guitariste une polyvalence sans précédent. On peut passer d’un son clair cristallin à la Fender à une grosse saturation monstrueuse inspirée par Mesa Boogie, en passant par des crunchs à la Vox AC30 et des leads façon Marshall Plexi. Bien sûr, il ne s’agit que d’imitations, parfois plus ou moins grossières, mais pour travailler son instrument chez soi, cette polyvalence est intéressante, et on peut obtenir, à bas volume, des sons assez convaincants, pour un budget très accessible.
Mais certains fabricants ont aussi pensé aux professionnels et aux besoins de la scène, en fabriquant des modèles haut de gamme, avec un préampli à modélisations et un ampli de puissance à lampes. C’est notamment le cas des Hughes & Kettner Zen Terra. Là, évidemment, le son obtenu est d’un tout autre niveau, l’ampli de puissance à lampes tendant à gommer les imperfections de la préamplification à modélisations, et offrant une dynamique de premier ordre. En revanche, on fait toujours l’impasse sur la saturation des lampes de préamp (et donc sur les harmoniques paires), et le coût est franchement élevé. Mais la polyvalence est incroyable, la qualité de son d’un très bon niveau, et ça évite aux pros qui ont opté pour ces modèles de traîner 15 amplis à lampes différents derrière eux sur les routes…
On distingue 2 grandes catégories de systèmes d’amplification de puissance : les transistors et les lampes.
On trouve ainsi 4 grandes catégories d’amplis : les amplis à transistors, les amplis hybrides, les amplis à lampes et les amplis à modélisations.
- Les amplis à transistors : le préampli et l’ampli de puissance ont recours à des transistors. Ce système est de loin le moins coûteux. Cependant, c’est aussi généralement le moins satisfaisant au niveau de la qualité du son. En effet, l’amplification à transistors, issue de la HI-FI, donne une neutralité qui ne correspond pas tout à fait à l’esprit de la guitare électrique, notamment au niveau des sons saturés. Un transistor n’est à la base pas conçu pour saturer. Il ne sature que quand on le pousse dans ses derniers retranchements, et dans ce cas, la saturation se fait brutalement (la courbe est écrêtée de façon nette) et ne génère que des harmoniques impaires. Les sons saturés ont donc un côté artificiel et « sale ». Pour réduire ce phénomène, les fabricants d’amplis utilisent de plus en plus des transistors au germanium, qui saturent plus facilement et moins brutalement, mais sans atteindre le rendu des lampes. Par ailleurs, les guitaristes reprochent souvent aux transistors leur côté « froid » et leur manque de dynamique. Par ailleurs, ces amplis n’aiment pas être poussés dans leurs derniers retranchements, et il ne faut pas avoir la main trop lourde sur le bouton de volume : il est donc conseillé de prévoir une bonne marge de puissance.
Cependant, les amplis à transistors possèdent aussi des avantages, notamment leur prix, leur légèreté et leur facilité d’utilisation. Il existe également des amplis à transistors de légende, tels que le mythique Roland Jazz Chorus 120, spécialiste des sons clairs. Des marques telles que Hughes & Kettner et Randall ont elles aussi tenté le pari de fabriquer des modèles haut de gamme à transistors, en exploitant cette technologie de façon optimale, mais sans rencontrer un grand succès commercial. Pourtant, dans l'absolu, en mettant le même soin et des composants de même qualité dans un ampli à transistors que dans un haut de gamme à lampes, on peut tout à fait obtenir quelque chose d'excellent.
- les amplis hybrides : le préampli est muni d’une lampe, et l’ampli de puissance utilise des transistors. Ce système permet de contourner les défauts des transistors au niveau du préampli, notamment au niveau des saturations. Contrairement aux transistors, les lampes saturent plus facilement, et en douceur, et en générant des harmonique impaires, mais aussi des harmoniques paires. L’ampli de puissance à transistors permet de diminuer le coût de fabrication et d’offrir une grande facilité d’utilisation (pas de temps de chauffe). Cependant, l’ampli de puissance à transistors n’est pas capable de retransmettre toute la dynamique et la qualité de son issues du préampli. Par ailleurs, les transistors, contrairement aux lampes, n’aiment pas être poussés à fond. Aussi, il faudra prévoir une certaine réserve de puissance.
Ces amplis intermédiaires, qui représentaient souvent un bon compromis et un rapport qualité/prix intéressant, sont plus ou moins en voie de disparition, remplacés de plus en plus par des modèles à modélisations. Par ailleurs, sur certains amplis soit-disant hybrides, la lampe est purement décorative, et il s'agit seulement d'un argument de vente.
- Les amplis tout lampes : le préampli et l’ampli de puissance utilisent tous les deux des lampes. Voilà ce que la plupart des guitaristes considèrent comme le « must ». De fait, ces amplis sont souvent intouchables au niveau de la qualité du son et de la dynamique. Les saturations sont agréables et naturelles(la courbe du signal n’étant pas écrêtée brutalement, et les lampes générant des harmoniques impaires mais aussi paires), les sonorités sont chaudes, profondes et riches, et la dynamique permet des nuances de jeu intéressantes.
Par ailleurs, on a coutume de louer la puissance des amplis à lampes, en disant qu’à puissance annoncée équivalente, un ampli à lampes sonne deux fois plus fort. C’est à la fois vrai et faux.
En revanche le « tout lampes » n’a pas que des avantages. Ces amplis sont beaucoup plus coûteux et beaucoup plus lourds. Ils nécessitent par ailleurs un temps de chauffe (1 à 2 minutes). Les lampes ne sont pas éternelles et il faudra les changer après quelques années de bons et loyaux services (leur prix reste heureusement modéré).
Par ailleurs, ces amplis ne doivent jamais être déplacés à chaud, et les lampes sont sensibles aux chocs.
Enfin, ce amplis se comportent de façon opposée à leurs homologues à transistors : un ampli à lampes ne donne son plein potentiel en matière de qualité de son et de dynamique que si l’on pousse relativement le volume. C’est la rançon d’un son exceptionnel…
Cependant, il convient tout de même de faire preuve de discernement. Certains prétendus amplis "tout lampes" embarquent une quantité surprenante de transistors, souvent pour renforcer la saturation. Par ailleurs, beaucoup d'amplis à lampes cheap ont recours à des composants de très piètre qualité, qui impliquent une fiabilité très discutable, et ne sonneront pas mieux que leurs homologues à transistors vendus au même prix ou même un brin moins chers.
- Les amplis à modélisation. Dans ce cas, le préampli est à modélisations, et l’ampli de puissance est le plus souvent à transistors. Certains constructeurs (comme Vox sur la série Valvetronix) intercalent une lampe 12au7 entre le préampli et l’ampli de puissance à transistors, afin d’obtenir un son un peu plus chaud et plus naturel. Cette combine a toutefois un défaut : les saturations ne proviennent pas de la lampe (donc, on oublie les harmoniques paires), et la lampe en question est plus décorative qu'utile.
Les préamplis à modélisations s’écartent du principe de fonctionnement des autres préamps par le fait qu’il n’y a pas continuité du signal d’un bout à l’autre de l’ampli. Dans le cas de la modélisation, le signal est modifié en profondeur dans le préamp (il est en fait carrément digitalisé), ce qui induit forcément un manque de transparence (le son propre à l’instrument ne sera pas aussi bien respecté qu’avec les autres technologies).
Ces amplis à modélisations, de plus en plus à la mode, offrent au guitariste une polyvalence sans précédent. On peut passer d’un son clair cristallin à la Fender à une grosse saturation monstrueuse inspirée par Mesa Boogie, en passant par des crunchs à la Vox AC30 et des leads façon Marshall Plexi. Bien sûr, il ne s’agit que d’imitations, parfois plus ou moins grossières, mais pour travailler son instrument chez soi, cette polyvalence est intéressante, et on peut obtenir, à bas volume, des sons assez convaincants, pour un budget très accessible.
Mais certains fabricants ont aussi pensé aux professionnels et aux besoins de la scène, en fabriquant des modèles haut de gamme, avec un préampli à modélisations et un ampli de puissance à lampes. C’est notamment le cas des Hughes & Kettner Zen Terra. Là, évidemment, le son obtenu est d’un tout autre niveau, l’ampli de puissance à lampes tendant à gommer les imperfections de la préamplification à modélisations, et offrant une dynamique de premier ordre. En revanche, on fait toujours l’impasse sur la saturation des lampes de préamp (et donc sur les harmoniques paires), et le coût est franchement élevé. Mais la polyvalence est incroyable, la qualité de son d’un très bon niveau, et ça évite aux pros qui ont opté pour ces modèles de traîner 15 amplis à lampes différents derrière eux sur les routes…
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