[Tuto Guitare] Les Gammes

Ah, ce point de vue n'engage que toi !
Tu veux dire par là que les conservatoires de musique en France sont arriérés ? C'est pourtant bien de cette manière qu'enseignent tous les grands professeurs de musique...

J'arrive après la guerre, mais c'est un propos bien drôle de la part d'un mec qui essaye d'expliquer la musique en prenant Satriani en exemple, alias l'un des mecs les plus anti musical du XXI siècle.

Ben au bout de 7 mois, j'avais oublié l'affaire. Il dit que la musique a changé, non, c'est l'interprétation de la musique qui a changé, elle se modernise. Mais sinon, une gamme à toujours 12 notes, un accord a toujours une fonda, une tierce, une quinte, et ça depuis des siècles et c'est pas près de changer !

bienvenue au club .
je viens de me taper 5 pages et ............vite un doliprane .
moi les gammes ( du moins certaines les plus utilisées ) je l'ai connais sans les connaitre !
en clair , c'est comme si je lisais un texte sans en comprendre le sujet .

depuis presque 30 piges que je joue ( enfin 30-10 because accident moto ) bref .................
j'ai jamais bossé les gammes ( à tord surement ! ) , si juste pour m'échauffer les paluches , c'est un truc qui ma toujours gavé ( attention je dit pas que je suis un ex ) .......

certains morçeaux ( rythmique ou solo ) que je joue , je serais incapable de dire dans quelle gammes ils se situe !
mais grace au blues .......et au rock'n'roll ....YEAR ,
à force de piquer à tel ou in tel , m'en suis toujours sortie , bon avec quelques petits dérapages de temps en temps .

Les 12 notes que tu utilises sur ta guitare (avec les petits frères et les grands frères, à des positions plus ou moins différentes) constituent la gamme chromatique ... tu utilises au moins celle là (j'espère que ça fait pas trop mal de l'apprendre ).
Les gammes tu peux les voir comme des canevas "repères" à l'intérieur de toute ta tessiture. Il ne faut pas non plus s'enfermer dedans mais c'est bien pratique pour jouer sur un accord donné où souvent sur une séquence d'accords donnés (notion de tonalité).
Un bon début (surtout visuellement quand on est guitariste) ce sont les gammes pentatoniques. Après il y a plein de gammes intéressantes, c'est bien de les bosser pour la technique (doigté, vélocité, dans tous les sens, par intervalles, par paquets de notes ...) mais c'est bien aussi de le faire "en situation" (avec une grille qui tourne, même en boucle sur un ou plusieurs accords). Dans le même ordre d'idées que le travail des gammes il y aussi le travail des arpèges (à 4 sons) ou des triades (3 sons) ... tu peux te créer plein d'autres idées, c'est infini (la seule limite est ton imagination).
Au boulot les bluesmen

la semaine dernière en répet ,
le bassiste balance une rythmique blues en mi , et la dessus me v'la parti .........bref ,
et le poto au bout du morceau me dit ,
" comment tu peux improviser alors que tu connais pas les gammes , ou à peine ! "

je lui est répondu que depuis le temps je connaissais le manche , en clair je ne m'explique mème pas moi-mème .

Tu les connais forcément c'est juste que tu ne les as pas nommée et intellectualisée.

Mikka a raison, tu connais les notes individuellement par le son, mais pas par leur nom. Tu associes le son de la note et son emplacement sur le manche. Nous c'est le nom de la note et son emplacement, mais c'est pareil !

Mikka parlait des gammes ...

Par contre on peut très bien bosser ses gammes sans s'arrêter au nom des notes, on se repère par intervalles, et à l'intérieur d'une gamme majeure (par exemple) on pourra dire que c'est plus "rassurant" surtout si on connaît bien la position de la gamme sur le manche.

Connaître le nom des notes c'est sur que c'est mieux, mais sans réfléchir je suis bien incapable de nommer la ou les notes que je viens de jouer. Il faut dire que je suis un piètre lecteur (pas comme Jeguil qui n'a pas peur de bouffer de la partoch ).
Quand je m'arrête sur quelque-chose, une phrase musicale en particulier, je préfère de loin l'analyser en termes d'intervalles par rapport à la fondamentale de l'accord ("là j'ai joué 2,3,5,7" par ex.), je trouve ça beaucoup plus profitable pour transposer l'idée dans une autre tonalité (ou la minoriser, ou la majoriser, la mettre dans un autre mode en fait ... on en revient encore au travail des gammes).
Connaître le nom des notes n'a d'intérêt que pour communiquer ("là tu joues un réb, c'est pas top !") et surtout pour la lecture (c'est très important aussi). Pour moi une note se définit beaucoup plus en fonction du contexte harmonique, cela dépasse son simple "petit nom".

C'est vrai que de connaitre les intervalles peu faciliter les choses. Je me suis remis à la lecture depuis peu (quelques années) mais au début je me référais aux schémas, aux "dessins" qu'une gamme sur le manche peut représenter, sans me soucier du nom des notes. Comme ça, je pouvais jouer n'importe quelle gamme sans y réfléchir.
En sachant qu'il y a 12 gammes par cordes, on a de quoi faire !
Mais à la basse, je m'occupe surtout de la composition des accords. Je trouve ça plus enrichissant que les gammes elles-mêmes.

Bah, les gammes ne sont finalement que des accords enrichis (9,11,13 en plus des 1,3,5,7), ça se rejoint

Les deux sont intimement liés et de fait étudier les gammes sans étudier l'harmonisation en accords de celle-ci et les enrichissements de chaque accord associé à la couleur de leur mode respectif qui s'y rattache est un peu un non sens en soi.

En d'autres termes étudier les gammes ou les accords sans faire de l'étude d'harmonie laisse de côté l'essentiel.
C'est l'harmonie qui permet de comprendre comment tout cela se construit, le pourquoi du comment de comment ça sonne et s'organise.

C'est marrant, because en matière de guitare, je me retrouve pas mal dans le cas de Fred.
Pourtant, ma formation de base, c'était le piano classique. Je sais lire (même si ça me demande plus d'efforts aujourd'hui, par manque de pratique), et j'ai appris le solfège, l'harmonie, tout ça.
Sauf que je n'ai jamais mis ça en pratique pour la guitare. Je n'ai absolument jamais appris une gamme, même la penta.
J'ai sûrement perdu énormément de temps, mais au départ, mes premiers solos, ça tournait autour de trois notes et deux bends qui sonnaient juste, puis ça s'est enrichi note par note, et la connaissance du manche s'est faite comme ça.
Puis j'ai cherché à éliminer ce jeu trop "automatique" dont le principe rejoignait en fait l'utilisation un peu aveugle de gammes (que je ne nommais pas, mais qui en étaient quand même, comme le soulignait Mikka), pour essayer de plutôt retranscrire en temps réel la musique qui me passait par la tête. Mais comme la tête ne va pas toujours assez vite, il en reste toujours un peu de tricotage automatique, des "tics de jeu"...
Au final, mes connaissances en solfège ne me servent pas à grand chose au quotidien dans la pratique de la guitare. Ca me sert davantage quand je joue avec d'autres personnes, pour aborder un morceau que je ne connais pas ou tout simplement pour communiquer (parce-que le coup de montrer les positions guitare en main, j'ai jamais pu supporter )
Il faudrait que je retravaille un peu la gratte sur la base de l'harmonie, car c'est un peu bête de connaître la théorie et de débrancher le cerveau au moment de passer à la pratique... Surtout que je suis dans une phase où je tourne un peu en rond.

J'essaye d’éviter le fameux piège du genre jouer la "gamme/mode/accord" juste pour jouer la "gamme/mode/accord" (ta vue ? là j'ai jouer la "gamme/mode/accord machin")

Tout comme:

Jouer vite juste pour jouer vite ("regardez je peux y aller vite chuis un putain de virtuose")

Ou encore:

Faire une mesure composé juste pour faire une mesure composé ("regardez chuis un compositeur de génie je sais faire de la mesure composé")

Pire:

Se placer en polyrythmie juste pour se placer en polyrythmie (regardez mon sens du rythme est tellement irréprochable que je peux faire des passage polyrythmique)

Du coup tu joues pas !!!




Plus sérieusement, ce que tu dis est une évidence !

J'utilise l'étude rythmique et harmonique dans un seul but, celui de développer mon ressenti et mon ouverture culturelle intérieure.
Ainsi, j'arrive pendant une improvisation, à entendre et imaginer des phrases mélodiques qui m'étaient autrefois totalement étrangères pour de simple raison généralement culturelles.