- règle numéro 1 : ne pas parler du thème universel et tellement banal, trop peu souvent subtil et absolument StarAcadémiesque de l'Amour. Du moins pas au début, pour tes premières chansons. Cependant, petite subtilité : si jamais tu en parles, pour sortir de la norme, je te conseille d'introduire un décalage, par exemple éviter le "toi et moi" ou le "elle est moi", mais plutôt sortir un petit "elles et toi, ça marche pas...mais l'Homme a découvert d'autres voies...", je sais pas si t'as pigé la petite allusion à la possibilité de l'homosexualité du gars dont tu parles, enfin bref, j'ai fait ça en deux secondes, histoire de te montrer. Ou alors, ce qui est très subtil et assez sympa, c'est de totalement dramatiser une situation un peu bébête, exemple : mélodie mineure tragique sur laquelle tu expliques comment ton chat craque pour la chatte du voisin mais le grillage qui les sépare empêche leur amour de félin ![]() ![]() - règle numéro 2 : éviter les petits "tu es beau oooohohohhh..." et autre "coucher de soleil eyeyeyyyyy" quand tu chantes, c'est dégueulasse quand c'est mal fait, c'est biberesque quand c'est pas trop mal fait (donc dégueulasse), et surtout ça donne l'impression que tu cherches à sur-compenser le manque de profondeur de ton texte. La guitare solo dans un blues fait bien assez de tremolo comme ça pour qu'on en rajoute. Donc privilégie les textes profonds et intelligents, la règle c'est la SUBTILITÉ ! - règle numéro 3 : choisis un truc qui t'inspire. Exemple : quand tu marches dans la rue, et que tu vois un mendiant qui te demande une pièce pour manger, tu peux imaginer pourquoi il est dans cet état, ce qui peut t'amener aux thèmes suivants : - les inégalités sociales, ça peut marcher si c'est pas trop banal/téléphoné. - la guerre, qui l'a mis sur la paille, et maintenant ce "glorieux combattant implore la patrie de lui donner le pain qu'il a si longtemps défendu", sans basculer bien sûr dans le patriotisme exacerbé. - l'alcool, genre avec les sous que tu lui donne, il va s'acheter une bibine, qui entretiennent sa misère...mais l'alcool n'est-il pas le moyen d'oublier ? Donc, tu peux relancer encore : oublier quoi ? Bref, t'as compris le principe. - enfin, règle numéro 4 : je ne sais pas si ça t'arrive, mais moi quand j'écris en anglais, le premier quart d'heure ça m'a l'air bien, après je me trouve juste con. Niais. Banal, sans aucune originalité. Attention, je te dis pas d'écrire en mandarin/elfique (testé, non approuvé ![]() Voilà, si t'as tout lu j'espère que ça t'aidera, c'est un petit "tuto" avec des astuces pratiques, simples à mettre en oeuvre et assez concrètes. Sache que je les tire toutes de mon expérience personnelle, c'est du Tested&Approved ![]() Allez, bonne chance p'tit poète ![]() Par contre le coup de la page blanche je le connais quand je veux démarrer une nouvelle vidéo sur le solfège. Alors ce que je fais je ferme les yeux, je vide ma tête, ça c'est pas trop dur il y a peu de chose dedans ![]() je me relaxe et quelques minutes après je me pose la question : "Tu veux parler des intervalles, tu dirais quoi là dessus ?" et très rapidement les idées viennent, je les note sur une feuille. Puis je laisse tomber quand ça s’arrête et je passe à tout autre chose, jardinage par exemple. Curieusement les idées surgissent pendantcette autre activité et souvent en abondance je note tout sur une feuille qui ne me quitte pas, ça peut durer quelques jours. Ensuite je bâtis mon plan. Puis je crée la vidéo par écrit, un vrai scénario. Je pense que pour un auteur qui a déjà un thème à traiter ça pourrais marcher. Ce qui est le plus dur pour la page blanche c'est de lâcher prise et de ne pas vouloir à tout prix trouver quelque chose. Si rien ne se passe après avoir poser la question : "Qu'est ce que je peux dire sur le sujet ?" il faut laisser tomber et passer à autre chose. La question ayant été posée le mental va se mettre en route à notre insu. Voilà pour moi maintenant il serait intéressant de poser la question à un écrivain. Je ne suis pas tombé loin avec mon "lâcher prise" : http://fr.wikipedia.org/wiki/Blocage_de_l'%C3%A9crivain De quoi lire sur le sujet : https://www.google.fr/#hl=fr&gs_nf=1&cp=23&gs_id=2j&xhr=t&q=Le+syndrome+de+la+pa... Bonne nuit. Tu sais, "Ulysse" de Joyce ne s'est pas écrit en une nuit : et pourtant, ce chef-d'oeuvre suit un peu la technique que je viens de te dire. Il parle simplement de la journée "type" de deux gars dans Dublin, qui mangent, parlent, vont au bordel, tout ce genre de choses ![]() Compris ? Ne bloque aucune idée, saute sur la première qui te passe par la tête, et cherche à l'améliorer plutôt que la filtrer et l'éliminer si tu ne la trouve pas bonne. Allez, bonne chance ![]() Or il me semble qu'une chanson qui n'est pas engagé se doit au moins de ne pas être "futile", ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas parler d'un simple arbre, mais plutôt qu'elle doit le faire de manière travaillée, poussée comme de la poésie. On doit pouvoir trouver la chanson belle rien qu'en lisant les paroles, sans la mélodie. Je trouve par exemple cette chanson absolument vibrante ( http://www.youtube.com/watch?v=3U6UzKC78PY ) : la mélodie est simple, effacée, en retrait, mais les paroles, mes amis, les paroles... Je ne suis pas un inconditionnel de Noir Déir. Seulement, quoi que l'on dise de Bertrand Cantat, cette chanson, adaptée justement d'un poème de Léo Ferré, est magnifique et bouleversante. C'est une lamentation qui me va droit au coeur. Et le fait que la musiqe soit mise en retrait donne une force incomparable aux paroles. Alors voilà sur ce bonne soirée. Au coucher de la lune Au crépuscule de sa vie elle nous as quittes Dans un silence qui lui ressemblait, qui lui ressemblait Emportant avec elle un ange partit trop tot Un ange nous as quittes Nous donnant sans compter, Nos rêves étaient les siens Nous racontant des histoires Ou nous étions roi ou reine D un pays imaginaire Malgré ces souffrances Nous protégeant au quotidien Même dans ces moments de tristesse Nous offrant ces plus beaux instants Oui un ange nous as quittes Au coucher de la lune Emportant avec elle avec nos chagrins Sa lumière qui illuminait nos rêves Même dans ces moments de colère Avec ces moments de doute et de peine Elle était la même Elle a été notre ange Notre gardienne au quotidien Nous murmuraient à l oreille Je t’aime je t’aime je t’aime Nous écoutaient sans jamais se plaindre Me consolant avec ces larmes M endormait avec sa chaleur Elle a été mon ange M a donnée sans compter Sans rien demander en échange Toujours, toujours, toujours Ce sont les plus beaux moments de notre vie Tu nous as quittes en silence Au crépuscule de ta vie En nous laissant ton cœur en héritage Tu resteras maman mon ange Tu resteras a jamais grave dans nos cœurs A toi mon ange a toi maman |
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