Les hormones
L’action des hormones est essentielle et il est important de parler de l’axe hypothalamico hypophysogonadique.
L’hypothalamus, situé est juste en dessous des noyaux para-ventriculaires centraux. Il sécrète la gonadotrope releasing hormone (GNRH) qui va entraîner elle-même la sécrétion par l’hypophyse de deux hormones : la Lutropine (LH) et la Folliculostimuline (FSH).
La LH est l’hormone commandant au niveau du testicule la fabrication de la testostérone, celle qui nous intéresse dans la sexualité au sens relationnel. La deuxième hormone hypophysaire, la FSH va stimuler la formation des spermatozoïdes. La testostérone agit sur le développement et la capacité de réponse de tous les organes sexuels comme les testicules eux-mêmes, la verge mais aussi la peau et le cerveau, elle aura notamment un effet sur le comportement, et donc sur la puissance sexuelle.
Ces hormones sont produites selon un mode pulsatile, il est donc important d’avoir un fonctionnement cérébral et un rythme nycthéméral intact pour avoir une pulsativité hormonale. La LH sécrétée par l’hypothalamus a un pic matinal. Ce pic entraîne une poussée de testostérone. Si le pic n’est pas présent ou s’il est irrégulier la sexualité est perturbée.
Quelles sont les causes d’une telle perturbation? Un trouble du sommeil, lié à l’anxiété de la vie de tous les jours, à l’alimentation, lié à un surpoids, à des apnées. Le rôle du vieillissement est mal défini mais la perte de la pulsatilité de la sécrétion de LH liée à l’âge est démontrée[1].
Le taux de testostérone diminue avec l’âge, mais en règle générale, si la sexualité est harmonieuse cette baisse n’induit pas forcément une baisse de la sexualité. Du reste il faut être prudent en parlant d’hypogonadisme car il est rare d’avoir une mesure effectuée chez un hommes avant la survenue de problèmes. On ne sait jamais quel était le niveau de testostérone, ni son degré de pulsatilité préalable, cela demanderait une étude prospective assez longue.
Au niveau cellulaire des organes cibles, la testostérone est aromatisée en estradiol ce qui pose la question du rôle des estrogènes dans la sexualité de l’homme[2] .