Choisir une Guitare Electrique
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Pour guitariste intermédiaire
- Epiphone G400 et G400 Vintage
- Corps acajou
- Manche collé en acajou, touche palissandre, 22 cases
- Micros : 2 doubles bobinages à aimants Alnico
- Cordier Stop Bar + Chevalet Tune O Matic
- Mécaniques type Kluson à graissage manuel
- Prix : 230 €
L'Epiphone G400 est la copie "officielle" de la célèbre Gibson SG. Le look de la G400 est basé sur le modèle SG Standard 1961.
Cette guitare possède une lutherie de bon niveau (c'en est même surprenant pour le prix).
Le sustain est excellent, long et profond, et le manche collé n'y est pas étranger. Le poids est en revanche très modéré.
Les deux micros humbuckers ont un niveau de sortie modéré, dans la moyenne, et correspondant bien à l'esprit de cette guitare.
En son clair, c'est chaud, velouté et bluesy à souhait sur le micro grave. En crunch, ce micro garde le même caractère, toujours très blues. En clair et en crunch, le micro aigu est un peu plus méchant, avec des attaques plus marquées, et sonne très Rock and Roll "old school". On se laisse aller à enchaîner les plans Rockabilly avec plaisir. Comme d'habitude avec ce type de configuration de micros, la position intermédiaire, qui active les deux micros en parallèle, donne un son plus fin, moins gras, intéressant pour les rythmiques et les arpèges en son clair. En revanche les amateurs de sons vraiment brillants et cristallins passeront leur chemin.
Au niveau des saturations, ça fonctionne aussi très bien, avec toujours beaucoup de chaleur et un grain très agréable, toujours très Rock. Cette guitare donne un son assez nettement boosté dans les médiums.
Les micros seront un peu justes et manqueront de précision pour aller chercher des saturations énormes, mais dans un registre Rock / Hard Rock voire Heavy, c'est du pur bonheur, et on se fait un plaisir de revisiter le répertoire d'Aerosmith, d'ACDC, de Scorpions, de Black Sabbath... Le sustain omniprésent est un régal en solo, d'autant que l'accès aux aigus est tout simplement royal !
En résumé, voilà une très bonne guitare dotée d'un rapport qualité/prix plus que favorable, qui s'épanouira pleinement dans un registre Blues / Rock / Hard Rock / Heavy.
A noter qu'au vu de la qualité de la lutherie, il sera possible de faire évoluer cette guitare en lui offrant des micros haut de gamme : elle le mérite.
[prix]epiphone G400 [/prix]
- Fender Telecaster Baja
- Corps en frêne
- Manche mapleneck (érable) vissé), 21 cases
- Micros simple bobinage Custom Shop US
- Chevalet fixe Telecaster "vintage style" avec pontets en laiton.
- Mécaniques à bain d'huile
- Prix : 650 €
Bonne nouvelle : Fender a pensé à ceux qui rêvent d'une belle et bonne Telecaster à prix contenu, fabriquée au Mexique. cette Baja fait partie de la série "Classic Player"
Et pour ce qui est de la qualité, y'a pas à dire, c'est de la qualité. Elle a tout d'une grande, a commencer par un superbe corps en frêne et d'excellents micros haut de gamme Fender USA. Le manche en érable propose un profil soft V épais, qui pourra surprendre les non-initiés, mais qui est fort confortable au demeurant et tout à fait dans l'esprit de l'instrument. Le vernis butterscotch blonde est superbe, et fait de cette guitare une quasi-jumelle de la mythique Telecaster 52'.
Au niveau de la prise en main, c'est sans surprise : c'est une Telecaster. Le poids de la guitare est relativement important (étonnant pour du frêne).
Au niveau du son... ben globalement, ça le fait bien !
Sur le micro aigu, les sons clairs sont à la fois ronds et cristallins, et les attaques claquent plutôt pas mal... mais pas assez. Dans l'absolu, le son est plaisant et assez équilibré, mais ce n'est pas tout à fait ce qu'on attend d'une Telecaster. Il manque du claquant, du twang...
Sur le micro manche, le son est plus rond, plus velouté, et se montre idéal pour le blues.
En position intermédiaire, le son s'affine, perd en rondeur, et s'avère excellent pour des rythmiques discrètes et les arpèges.
Sur la 4ème position, les deux micros sont en série pour donner un effet humbucker. Ce n'est que très moyennement crédible, mais vu que ça n'enlève rien...
Passons en son crunch. Là, la guitare semble dans son univers de prédilection, et on se prendrait facilement pour Keith Richards. Sur le micro chevalet, les enchainements de riffs sont bien teigneux, avec un grain vraiment plaisant. Les puristes regretteront encore un manque d'attaque, un côté trop civilisé, mais ça sonne très bien et c'est efficace. Sur le micro manche, changement de décor : on passe d'un registre résolument Rock and Roll à un registre beaucoup plus blues, où ce micro grave bave juste ce qu'il faut. La position intermédiaire apprécie également le crunch, dans un registre rythmique à la Springsteen.
Enfin, la saturation : le micro grave l'apprécie moyennement, et bave pas mal, mais le son reste néanmoins exploitable. Le micro chevalet, lui, reste un simple bobinage, et n'est donc pas à l'aise sur les très grosses saturations. Mais avec un gain raisonnable, il tient vraiment bien la baraque, avec toujours un grain vraiment sympa.
Dernier détail : le switch "S1" qui permet de passer en hors-phase. Ce bidule reste à mon sens un gadget peu utilisable, au même titre que la 4ème position du sélecteur. Ca donne des sons aigrelets plutôt désagréables et bien peu utilisables. Quelle drôle d'idée...
Pour conclure, Fender a produit là un bel et bon instrument à un tarif relativement démocratique. Les puristes de la Telecaster lui reprocheront un certain manque de caractère (manque de claquant, de twang, d'agressivité) mais ceux qui cherchent un instrument un peu plus passe-partout avec des sonorités convaincantes et un look d'enfer seront conquis. Une bonne guitare, vraiment... Par contre, c'est le genre de guitare sur laquelle je serais tenté de refaire le câblage, pour revenir à un classique sélecteur 3 positions, et sans l'inutile switch S1.
[prix]Fender baja [/prix]
- Epiphone Les Paul Standard
- Corps en acajou + aulne massif, avec table bombée en érable flammé
- Manche collé en acajou + touche palissandre, 22 cases
- Micros : 2 doubles bobinages à aimants Alnico
- Cordier Stop Bar + Chevalet Tune O Matic
- Mécaniques Gotoh à bain d'huile
- Prix : 475 €
L'Epiphone Les Paul Standard est la copie "officielle" de la célèbre Gibson Les Paul Standard.
Cette guitare possède une lutherie de très bon niveau.
Le sustain est excellent, ce qui est logique étant donnée la masse de bois employée et le manche collé. En revanche, le poids est franchement élevé.
Le manche, dont le profil se rapproche de celui des Gibson 60', est très confortable et pas trop épais. L'accès aux aigus est moyen.
Les deux micros humbuckers ont un niveau de sortie moyen.
En son clair, c'est très chaud, gras, velouté et bluesy sur le micro grave. Sur ce micro, on retrouve ce même caractère très blues en son crunch.
Le micro aigu, sonne également gras et chaud, mais avec forcément moins de velouté, plus de brillance, et des intonations plus précises.
La position intermédiaire, qui active les deux micros en parallèle, donne un son plus fin, moins gras, intéressant pour les rythmiques et les arpèges en son clair. Il ne faut cependant pas en attendre des aigus très brillants, cette guitare mettant plutot naturellement en valeur les fréquences graves et mediums, de par sa lutherie.
Au niveau des saturations, ça fonctionne aussi très bien, avec toujours beaucoup de chaleur et un grain bien granuleux, toujours très Rock. Cette guitare n'est certes pas destinée au Métal (les micros manquent un peu de pêche et surtout de précision pour ça), mais elle peut donner des saturations au gain important et s'attaquer sans problème à un registre Hard Rock. Les fans de Slash apprécieront ! Quant au sustain, il est toujours omniprésent.
En résumé, voilà une très bonne guitare dotée d'un très bon rapport qualité/prix, d'une superbe finition, et qui s'avèrera très efficace dans un registre Blues / Rock / Hard Rock.
Etant donnée la qualité de la lutherie et de la finition, de nombreux possesseurs de cette guitare finissent par l'équiper de micros haut de gamme (la configuration Seymour Duncan SH1/SH4 étant la plus prisée) afin d'en tirer le meilleur. Cependant, la légende selon laquelle les micros d'origine seraient carrément mauvais est fausse. Ils ont juste un côté gras et un peu baveux qui déplaira forcément aux métalleux mais qui ravira d'autres guitaristes.
[prix]epiphone les paul standard [/prix]
- Fender Stratocaster American Special
- Corps en aulne massif
- Manche érable (mapleneck) vissé
- Micros : 3 Fender Texas Special (simple bobinage)
- Vibrato type vintage
- Mécaniques à bain d'huile
- Prix : 850 €
Fender a eu la bonne idée de produire une vraie Stratocaster, fabriquée aux USA, à un tarif relativement démocratique. Pour y parvenir, Fender a fait quelques petites économies, notamment sur l'accastillage (avec notamment un vibrato vintage monté à l'ancienne, sur 6 vis, et non sur couteaux) et sur le case (ici remplacé par un simple gig bag).
C'est donc une Strat, une vraie, et ceux qui connaissent ces instruments ne seront pas dépaysés ! L'ergonomie est irréprochable comme toujours, le poids est dans la moyenne, l'équilibre est parfait, le manche en C est très confortable et glisse bien, et le talon proéminent gêne un peu l'accès aux cases les plus aigues, sans que ce problème ne soit non plus insurmontable... une Strat, quoi...
Ca résonne déjà bien à vide, gage de bois de bonne qualité.
En son clair, le micro grave délivre un son qui invite aux plans blues. Un régal ! Le médium reste du même type avec un spectre plus aigu mais relativement neutre et sera d'une grande utilité pour les rythmiques. Le micro aigu, quant à lui, est comme souvent un peu trop criard. Les positions intermédiaires, réputées sur les stratos, donnent des sons cristallins, fins, très agréables tant en rythmique qu'en chorus. On se prend à revisiter le répertoire de Dire Straits avec beaucoup de bonheur.
En crunch, les micros Texas Special sont vraiment dans leur monde. Sur la plupart des positions du sélecteur, ça sonne très blues, un peu à la Stevie Ray Vaughan, avec beaucoup de chaleur pour des micros simples, et un délicieux côté un peu "dirty". C'est vraiment plein de caractère, et la dynamique est tout à fait réjouissante. Sur le micro aigu, en revanche, ça devient plus Rock and Roll, avec beaucoup de mordant et un son percutant, malheureusement toujours un peu trop criard.
En son saturé, le micro grave délivre un son flûté typique, typé Hendrix. Le micro aigu devient plus exploitable en solo, avec toujours beaucoup de mordant. Le micro médium est… médium et sera rarement utilisé seul, au final.
Quant aux positions intermédiaires, en saturation comme en son clair, c'est toujours un gros point fort de la strat : superbe et inimitable. Fin et puissant à la fois, plein de dynamique et de caractère...
En revanche, comme souvent avec une Strat, les sons gras et les grosses saturations ne sont pas au programme : elle n'est pas conçue pour cela.
Voilà donc un instrument relativement polyvalent, de bonne facture, avec pas mal de caractère et qui sent bon la légende. Cette guitare sera à l'aise sur des styles tels que le Blues, le Rock, le Funk, le Raeggae et la Pop. Mais c'est dans un registre Blues / Rock qu'elle donnera le meilleur d'elle-même.
[prix]fender stratocaster american special [/prix]
- Washburn RX50 Pro
- Corps en acajou massif, avec table en érable flammé
- Manche collé en acajou, Touche en Palissandre, 24 cases
- Micros Duncan USM splittables
- Sillet Buzz Feiten Tuning System
- Cordes traversantes + chevalet Tune O Matic
- Mécaniques à bain d'huile
- Prix : 450 €
Cette guitare succède à la X50, avec laquelle Washburn avait tapé vraiment très fort !
La lutherie comme l'électronique sont de très bon niveau, et pour un prix très correct.
Les bois sont très convenables, la table en érable flammé donne une touche très cossue à la guitare, la finition est riche et ne souffre aucun reproche, avec des bindings autour du corps et de la touche...
La prise en main ne surprend pas : cette guitare est compacte et parfaitement équilibrée. En revanche, elle pèse son poids, ce qui est dû aux essences de bois utilisées. Mais ce poids, associé au manche collé et aux cordes qui traversent le corps de l'instrument, garantit un sustain intéressant.
L'accès aux aigus est royal. Grâce à un talon judicieusement profilé, on arrive sans problème jusqu'à la 24ème case.
Le profil du manche, en C, est d'une ergonomie redoutable, ni trop fin ni trop épais, et garantit rapidité et confort de jeu quel que soit le registre abordé, avec un très bon appui pour des bends précis et expressifs.
Au niveau du son, je ne ménage pas le suspense : ça sonne !
Rappelons que les micros sont splittables. Ils sont conçus par Seymour Duncan et construits sous licence, mais on est assez nettement au dessus des "Duncan Design" habituels en termes de qualité. Ces micros rappelles réellement le combo SH1 / SH11 des modèles X50 Pro d'antan.
En position double bobinage, en son clair, les sons sont très ronds, très chauds, très blues. Ca rappelle franchement le son des Gibson Les Paul. Une fois les micros splittés, on a accès à des sons plus fins, nettement moins gras, aux attaques incisives, façon stratocaster (enfin, pas complètement quand même !)
En crunch, les micros en position double sonnent toujours très chaud et offrent une grande dynamique. Idéal pour le blues. En position simple bobinage, on a une nouvelle fois affaire à des crunchs plus incisifs, qui offrent une alternative intéressante.
En saturation, attention les vélos ! Sur des saturations relativement modérées, on retrouve une nouvelle fois un caractère à la Les Paul, sur les deux micros : c'est chaud, gras, granuleux, ça sonne riche, le sustain est omniprésent... Un régal. On va d'Aerosmith aux Guns & Roses en passant par ACDC.
Et quand on monte le gain sur le micro chevalet, ça devient carrément la grosse boucherie ! Ce micro encaisse des saturations assez énormes sans broncher, les harmoniques fusent... Waow ! D'autant que le sustain est toujours monstrueux.
Le plus étonnant au vu de la polyvalence de cette guitare, c'est qu'elle garde toujours un caractère assez marqué. On a droit au beurre et à l'argent du beurre.
Bref, cette guitare est une réussite incontestable, qui fera le bonheur des amateurs de blues, de rock, de hard, et même de Metal.
A essayer absolument !
[prix]Washburn RX50 [/prix]
Epiphone Casino
- Corps en érable lamellé
- Manche collé en érable, touche en Palissandre, 22 cases
- Micros Epiphone type P90
- Chevalet trapèze + chevalet Tune O Matic
- Mécaniques à bain d'huile
- Prix : 450 €
Voilà une guitare que l'on ne présente plus. Une guitare que l'on a vue entre les mains de John Lennon et de Keith Richards pour ne citer qu'eux. Un monument de la Brit Pop et du Rock and Roll des années 60.
Oui, sauf que là, nous n'essayons pas la glorieuse ancêtre américaine, mais sa réédition chinoise, très abordable financièrement. Voyons donc comment ça se présente :
Sur le plan esthétique, rien à dire, rien n'a changé. La finition est propre et de bon goût, les bois font bonne impression... Belle guitare !
Bon, allez, on joue !
D'emblée, on est surpris par le poids plume de cette guitare. L'explication est simple : elle est entièrement creuse et fait l'impasse sur la traditionnelle poutre centrale typique des demi-caisses de type ES-335. Du coup, elle sonne pas mal du tout à vide, même s'il ne s'agit clairement pas de concurrencer une vraie acoustique sur ce terrain.
Le manche est rond et relativement épais, très confortable et bien dans l'esprit de l'instrument (très "vintage", donc).
Bon, branchons-la !
Et bien là, les amis, c'est la bonne vieille claque... oh que j'aime ce son ! Rien ne ressemble à ça, et on a vraiment l'impression d'être à la croisée de tous les chemins. Tant et si bien que c'est assez difficile à décrire.
En son clair, ça sonne à la fois profond, rond, équilibré, mais avec une attaque claquante. Relativement peu de sustain (ce qui sera finalement plutôt un avantage en rythmique), et du feedback naturel hérité de la caisse creuse. Sur le micro chevalet, on aura droit à un brin de brillance, et plus de velouté sur le micro grave. On envoie quelques accords et on nage dans la Brit-Pop sixties ! Cela dit, on pourra également s'amuser à jouer des arpèges magnifiques, à taper dans des rythmiques reggae...etc.
En crunch, c'est tout simplement délicieux ! Le feedback naturel continue de donner une couleur inimitable, et les P90 font merveille ! on a droit à la dynamique et une partie de l'agressivité d'un micro simple bobinage, mais avec du corps et de la puissance en plus. Un régal ! Le grain est superbe et nous fait voyager tantôt au pays du rock des sixties (micro chevalet), tantôt au pays du blues (micro manche).
Enfin, les saturations franches sont possibles, mais on ne poussera pas trop le gain car le son se désunit et le larsen se fait vite envahissant (caisse creuse oblige...)
Au final, on a une guitare complètement atypique qui s'avère exceptionnelle quand on l'utilise dans son registre de prédilection. Le rapport qualité/prix est très bon, et j'ai pour ma part été réellement conquis par cette guitare qui représente pour moi une alchimie envoûtante.
Amateurs de Brit Pop et de Rock des sixties, courez l'essayer, il vous la faut !
A noter enfin qu'Epiphone sort régulièrement des séries spéciales plus cossues (et plus coûteuses) avec, en général, des bois un brin supérieurs et, surtout, des micros Gibson de meilleure qualité.
Il existe également LE haut de gamme, la Casino Elitist, fabriquée par Epiphone Japon : c'est un instrument certes coûteux (1300 € environ), mais exceptionnel.
[prix]Epiphone Casino [/prix]
Fender Stratocaster Lone Star
- Corps en aulne massif
- Manche érable vissé, touche palissandre
- Micros : 2 Fender Texas Special + 1 Seymour Duncan Pearly Gates
- Vibrato type vintage
- Mécaniques à bain d'huile
- Fabriquée au Mexique
- Prix : 650 €
Comme son nom l'indique, cette Strat mexicaine est destinée au Rock Sudiste. Et autant le dire tout de suite, elle y excelle ! Oui, mais elle ne se limite pas à ça. Sa configuration de micros, d'une étonnante homogénéité, lui confère une polyvalence certaine ! Mais reprenons du début : nous voilà en présence d'une belle Strao, de conception tout à fait traditionnelle, qui ne se démarque que par sa configuration de micros : 2 simples Fender Texas Special, et un double Seymour Duncan Pearly Gates (oui oui, celui fait pour Gibbons !)
Le manche en C, pas trop épais et au vernis satiné, rappelle celui d'une American Standard. Globalement, cette guitare respire la qualité et inspire confiance, même si j'ai déjà connu des corps de Strat qui vibraient davantage (la faute à un vernis un brin épais, peut-être ?)
Mais ne pinaillons pas : elle est chouette et bien construite, cette guitare !
Bon, branchons-la !
Sur les micros simples, en son clair, on a ce à quoi on pouvait s'attendre : des sons typiquement Stratocaster dans un esprit vintage, avec pas mal de brillance. Les beaux sons clairs de rigueur, dont on ne se lasse pas ! Sur le micro b=double, on a droit à un son sgréablement équilibré, plutôt épais, très utilisable en clean. Bonne surprise !
La position intermédiaire aigüe, elle, sonne un peu plus épais que sur une Strat SSS, forcément.
En crunch, les Texas Special font merveille. Ils ont un côté "dirty" que j'apprécie vraiment, avec une énorme dynamique qui permet de parfaitement contrôler le gain juste sur l'attaque du médiator. Le Seymour Duncan, lui, confirme les premières impressions : il offre un son pas trop gras mais extrêmement chaud, avec un grain à réveiller un mort ! Muy caliente, muchachos !!! Un pur bonheur !
Et en saturé ? Ben toujours pas vraiment de surprise pour les Texas Special, qui restent dans le registre de la Strat et apprécieront modérément les saturations velue. Le Pearly gates, par contre, pourra vous conduire jusqu'au heavy metal sans grand problème, mais c'est sur des saturations plus modérées qu'il donnera le meilleur de lui-même, avec un grain vraiment superbe.
Au final, voilà une mexicaine abordable financièrement, mais qui ne fait pas l'impasse sur l'essentiel : la qualité des matériaux et le son !
ses domaines de prédilection sont le rock, le rock sudiste (of course...) et le blues. Son caractère, vraiment marqué, colle à la perfection à ces registres. Mais elle pourra aussi sans souci faire des incursions dans la pop, le hard, le reggae, la variété, où elle saura ajouter son supplément d'âme.
[prix]Fender Lone Star [/prix]
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