Biographie de Gérard Jaffrès
Gérard Jaffrès, c'est un belge-breton, ou un Breton qui vit en Belgique, mais qui passe ses étés en Bretagne. Gérard, "le barde de Wallonie", est le chanteur incontournable dans le paysage breton. C'est un artisan de la chanson qui a le don de chauffer une salle dès les premiers accords et d'enflammer la foule. Il est très proche de son public et arrive à le faire rire et lui faire passer un chaleureux moment. Chanteur de variétés ? Sans doute. Mais au-delà Gérard a su infléchir sa carrière vers des styles beaucoup plus variés qu'on ne pourrait l'imaginer de prime abord : plus intimiste, plus humaniste au gré des disques et en phase alors sans doute avec tel moment de son existence, plus "breizh" aujourd'hui... Dans sa musique, qu'on pourrait qualifier de "rock celtique", il sait faire passer son message, sans trop de sérieux. Le "phénomène Jaffrès", qui perdure depuis trois décennies, n'est pas près de s'arrêter. Cette longévité n'a pas été celui d'un seul tube. Ancré dans la durée, familier des médias belges, il est aussi un compositeur prolixe, auteur de plusieurs centaines de chansons pour des artistes très divers, composant de la musique pour les films, des chansons pour des chanteurs flamands (quelque 600 titres). Je vous laisse découvrir les étapes de sa vie qui ont réussi à faire de lui l'un des chanteurs bretons les plus populaires.Gérard Jaffrès est né en 1956 à Saint-Pol-de-Léon.
A 15 ans, il part étudier au lycée de Kérichen à Brest. Il apprend la guitare au contact des autres lycéens en jouant principalement le répertoire folk breton (Alan Stivell, Tri Yann...) et la musique pop (Deep Purple, Led Zeppelin...) en vogue en cette année 72.
Sa carrière débute alors comme compositeur et arrangeur pour plusieurs artistes.
L'année suivante, un orchestre belge composé entre autres de Burt Blanca l'engage comme bassiste. Le groupe étant basé à Bruxelles, il les suit en Belgique. Avec le rocker Burt Blanca ils formeront le groupe "The Klaxons". L'aventure dure 11 ans. Au hasard des podiums, des rencontres qui marquent : Garry Glitter, Eddy Mitchell, Vince Taylor, Dick Rivers et tant d'autres ! Il a chanté avec Fugain et Chuck Berry, accompagné Bill Haley, fait les 1ères parties de Jerry Lee Lewis, joué au foot avec Johnny Clegg jusqu'en Afrique du Sud. Leur morceau "Clap, Clap Sound" sera numéro 1 des ventes pendant 25 semaines en Afrique du Sud et disque de diamant.
Début 1985, Burt est contraint d'arrêter provisoirement, ruiné par son manager. L'aventure se termine alors, mais Gérard reste en Belgique, inconnu du grand public. Il commence sa "tournée de galères", tout seul en plein milieu des années disco. Et là, sa bonne humeur et sa jovialité l'aidant, le public répond présent. Durant cette période, il tente une percée en Bretagne. Réussite, il signe un contrat d'artiste chez Vogue et commence une carrière solo en formant son propre groupe et sortira une vingtaine de 33 tours.
En 1986, il obtient le premier prix Tremplin France 3 Bretagne avec son premier succès personnel, Belle, qui lui ouvre les portes des cabarets et pianos-bars belges et des contrats pour des disques dans les maisons les plus célèbres...
Les retours au pays se profilent déjà, et le breton joue chaque été dans les cafés. Puis, les grands concerts en plein air sont les seuls pouvant accueillir les fans de plus en plus nombreux.
Avec sa musique aux rythmes endiablés, du twist au rock, Gérard conquit le cœur de milliers de fans.
Durant cette période, il enregistre une dizaine de 45 tours.
En 1991, il sort son premier album intitulé Capitaine de Galère.
Sa musique évolue progressivement pour s'orienter vers des compositions plus personnelles.
En 1993, il compose et écrit les paroles de son CD Les soldats de Pierre, image fidèle de sa vie d'artiste. Les radios diffusent régulièrement ses chansons (Couleur Cheyenne, Les princes de l'océan, Amérasienne...) et les rencontres avec les gens du terroir se passent tout au long des étés, sur les côtes lors de rencontres musicales.
Sa rencontre avec Alan Stivell en 1994 est le véritable déclic : Gérard retrouve "sa" musique bretonne, il accroche toutes les générations.
En 1995, il s'éloigne de sa maison de disque et "Va-au-vent". Il sort un nouvelle album ; Kérichen 72, qui est un retour à ses racines bretonnes et à la musique de son adolescence. Le public accroche, il obtient son premier disque d'or grâce à cet album. C'est désormais devant des milliers de personnes qu'il chantera La Maison sur les dunes, titre avec lequel Jean-Marie Nicolas (réalisateur des clips pour Jean-Jacques Goldman) réalise le clip, de façon à promouvoir son album en France, mais aussi en Belgique, en Hollande, aux Pays-Bas et en Allemagne !
Et tout va très vite. En 1997, il sort Les Années Baluches, compilation de ses 45 tours des années 80, avec des tubes comme Belle, Le Vieux Sébastien ou encore À l'Encre de Chine ; c'est la consécration.
En 1999, il sort son album Au Creux de ma terre où il mélange breton et français, et ajoute des instruments celtiques pour sa tournée d'été. Le disque est édité en France et se vend à plus de 10 000 exemplaires.
Lors de ses concerts, ses airs sont repris en cœur et connus sur le bout des doigts par tous les spectateurs. On lui réclame les chansons de cet album, toutes aussi connue les une que les autres, comme En piste en virée, Lettre à mon amie, Au café du port et bien sur le célèbre Kenavo chanté à la fin de tous ses concerts.
Cette année là, il est même choisit pour représenter la Belgique au concours de l'Eurovision.
Début 2000, la Belgique sort une compilation appelée Couleur Bretagne. Une tournée de 50 dates s'ensuit avec notamment le Festival des Terre-Neuvas à Bobital (St-Malo) avec Indochine, Hugues Aufray et Johnny Clegg entre autres. En 2000, il se produit également aux Fête de Wallonie à Namur et aux fêtes de la Communauté française sur la Grand'Place de Bruxelles.
Gérard chante son Léon natal, ce coin de Bretagne où l'on mélange le français et le breton dans les conversations. À cette époque, ses influences musicales se rejoignent pour donner un rock celtique, mélange de musique traditionnelle bretonne et chanson française.
Donc, en 2001, les chansons purement bretonnes de son 6e album Le Fou de Bassan viennent étoffer son répertoire, dont la reprise du célèbre chant traditionnel Wallon La P'tite Gayole dans une version celtique et sur un rythme moderne. Il nous fait plonger dans la vie bretonne, avec des hommages aux fous de bassan et aux "princes de l'océan". Avec Chanson pour les filles, thème traditionnel des marins qui ont le blues, il crée le titre incontournable sur les ondes radios. Ses titres aux allures de fête et de tendresse, retrouvant le Mariage à l'ancienne, une jolie pièce instrumentale, et la chanson nostalgique J'ai tout appris dans la rue.
Après avoir chanté en Bretagne et en Wallonie, en 2002 d'autres régions de France le découvrent (Normandie, Massif Central, Nord de la France) ainsi que les Francofolies de Spa en Belgique.
Viennent en 2003 deux nouveaux albums : Viens dans ma maison qui est une sorte de best of, avec quelques chansons inédites (Petit marin de bois, Viens dans ma maison, Les sonneurs de Bagad) dans lequel il y ajoute quelques reprises de chansons bretonnes (Tri Martolod, La Jument de Michao, Santiano) et Chansons bretonnes et celtiques, un CD sorti pour la Belgique.
En 2005, il entraîne ses fans dans son 8e album intitulé Le Beau voyage au cœur d’une variété rock celtique. On y croise des personnages typés tels qu’Océane la jolie Breizh îlienne, Youenn le marin ou encore Maëllo. Ce CD connaît le même succès qu'Au Creux de ma terre ; il reste même en tête des ventes de CD en Bretagne. À chaque tournée bretonne, il attire plus de 50 000 spectateurs !
À l’invitation de Renaud, il participe en février 2006 au concert de soutien à Ingrid Betancourt (otage franco-colombienne) organisé à Louvain-la-Neuve, en Belgique, aux côtés de chanteurs français comme Hugues Aufray, Yves Duteil, Gilles Servat, Calogero, et Maurane.
Quelque temps plus tard, lors des Fêtes de Wallonie à Namur, le chanteur reçoit un disque d'or pour avoir vendu 50 000 exemplaires de ses derniers albums.
C'est en 2007 que sort son 9e album intitulé Mon pays t'attend, dont la pochette est dessinée par le chanteur lui-même. "Mon pays t’attend" fait référence non pas à la Belgique mais à son Léon natal où ses concerts déclenchent chaque été la même "Jaffrèsmania". Il y situe ses histoires d’amours, de cafés qui ferment, ses souvenirs d’enfance ou de premier groupe. Quand la mélancolie pointe son nez, l’humour vient vite à la rescousse de ses chansons tendres et énergiques, empreintes de nostalgies. Il conserve la puissance du rock mais tend à travers ses textes les grandes voiles noires et blanches qui bretonnes toujours en lui.
2008 marque le retour aux sources du chanteur avec la sortie de son 10e album, Nos premières années ; un savant mélange de ses premiers succès et de nouvelles compositions, exclusivement rock/country. Pas de musique celtique mais du pur rock des années 60 et de la chanson française style années 1980. Il obtient un prix coup de cœur du Grand Prix du disque.
La tournée 08 est passée dans toute la Bretagne avec entre autres le Festival des Terre-Neuvas à Bobital avec les Sex Pistols, Adamo, Bashung... jusqu'en Côte d'Azur avec une dizaine de dates, entre Marseille et Cassis (première partie de Celtic Legends dans les arènes Eyguières, Carnoux...). Il assure la première partie du groupe Slade à La Hulpe en Belgique.
En 2009, un concert est organisé en mai pour débuter la saison de la Semaine du Golfe à Locmariaquer. La tournée d'été est bien remplie (Festival Mouezh ar Gelted, Saint-Brieuc, Retiers, Plougasnou...) et d'hiver aussi (Nivelles, Écaussinnes, Namur...).
Un DVD/CD live sortent en juin 2010, à partir d'un concert enregistré le 17 février 2010 à Bruxelles.
Pour d'autres infos, allez sur le site officiel de Gérard Jaffrès :
http://www.gerardjaffres.comVoir plus